- chérif
-
• 1552; sérif 1528; ar. charif « noble »; par l'it.♦ Prince, chez les Arabes. ⊗ HOM. Shérif.Synonymes :- sayyidchérif, ifan. (Maghreb)d1./d Personne descendant de Mahomet par sa fille Fatima, jouissant à ce titre d'une grande considération; prince, chez les Arabes.d2./d Titre honorifique accordé à une personne de grande piété, lui conférant respectabilité et considération. Des chérifs ou des chorfa.⇒CHÉRIF, SCHÉRIF, subst. masc.Descendant de Mahomet par sa fille Fatima; p. ext., souverain, prince arabe ou maure. Des chérifs à turbans verts (FROMENTIN, Voyage en Égypte, 1869, p. 118) :• Dans la religion mahométane, les chefs de l'état se disent les descendants du prophète : tel est le grand-seigneur chez les Turcs, le sofi de Perse, le grand-mogol, le prince de Moka, les émirs des Arabes, les anciens califes d'Égypte et de Bagdad, et les schérifs, qui se sont emparés d'une si grande partie de l'Afrique.BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 297.Prononc. et Orth. :[
]. Homon. shérif. Var. schérif (cf. ex. supra). On rencontre ds la docum. un ex. du masc. plur. cheurfas (cf. J. et J. THARAUD, Rabat ou les Heures marocaines, 1918, p. 163) et un ex. du fém. sing. chérifa (cf. J. ET J. THARAUD, Fez ou les Bourgeois de l'Islam, 1930, p. 124). Étymol. et Hist. 1528 sérif (E. CHARRIÈRE, Négociations de la France dans le Levant, t. 1, p. 129, forme rare; 1552 cheriph (RABELAIS, Quart livre, éd. R. Marichal, p. 18, 59); 1884 fém. chérifa (Les Chérifas, nom d'un tableau de Benjamin Constant exposé au Salon de 1884 d'apr. Lar. 20e); 1899 plur. cheurfa (nom de tribus constituées de chérifs ds Nouv. Lar. ill., s.v. chérif). Empr. à l'ar.
« noble, éminent » (LOK., n° 1852; FEW t. 19, p. 172), fém.
, plur.
' (FREYTAG, Lexicon arabico-latinum, Hall, 1830-35, t. 2, p. 414), de la racine
« être élevé, noble, éminent; exceller en noblesse, en gloire » (ibid., p. 413). Fréq. abs. littér. Chérif : 11.
DÉR. Chérifien, ienne, adj. Du Maroc (dont les souverains sont des chérifs). L'Empire chérifien (JOFFRE, Mémoires, t. 2, 1931, p. 441). Sa Majesté chérifienne (J. et J. THARAUD, Rabat ou les Heures marocaines, 1918, p. 125). — [], fém. [-
]. Écrit avec 2 f ds Lar. 19e et Nouv. Lar. ill., avec 1 f ds ROB., Lar. encyclop., QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr.; les 2 graph. sont admises ds Lar. 20e. — 1res attest. 1869 chériffien « qui concerne le chérif » (Lar. 19e); 1918 chérifien spéc. « qui concerne le chérif » (Lar. 19e); 1918 chérifien spéc. « qui concerne le Maroc ou le roi du Maroc » (J. et J. THARAUD, loc. cit.); de chérif, suff. -ien. — Fréq. abs. littér. : 3.
BBG. — BOULAN 1934, p. 122. — LAMMENS 1890, p. 87chérif [ʃeʀif] n. m.ÉTYM. 1552, Rabelais; sérif, 1528; ital. sceriffo; arabe šǎrīf, proprt « honnête, noble ».➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖♦ Didact. Prince descendant de Mahomet par sa fille Fatima.♦ Par ext. Prince, chez les Arabes. ⇒ Chérifat.❖DÉR. Chérifat, chérifien.HOM. Shérif.
Encyclopédie Universelle. 2012.